Rythme cardiaque

LE RYTHME CARDIAQUE

Les pulsations cardiaques sont capables de perturber la stabilité de l’arme: le guidon «danse», semble animé d’une vie propre, crée des tensions physiques qui tentent de compenser ces battements plus ou moins réguliers. Outre le stress de la compétition, capable de faire grimper le pouls à 140, cinq principaux facteurs peuvent être à l’origine de ces perturbations :

 

1 – LE BRAS GAUCHE

La bretelle comprime l’artère humérale, située à la face interne du bras.

 

Causes: mauvais placement de la bretelle, bretelle trop élastique ou trop serrée, veste trop faiblement matelassée, veste mal placée.

 

Non seulement les pulsations sont transmises à l’arme, mais de plus cela entraîne un effet de garrot qui rend le bras froid et douloureux, et perturbe sa sensibilité.

 

2 – LA MAIN GAUCHE :

La bretelle comprime la main contre le fût de l’arme, en particulier si la prise s’effectue au niveau de la paume. Les artères palmaires sont alors compri­mées et le pouls se répercute sur l’arme.

 

Causes: arme dans le creux de la main, gant trop mince, mal coupé, main fermée ou crispée, cale main trop mince, mal réglé, ou enlevé, fût trop large ou trop plat.

 

Certains tireurs recherchent cette sensation, car elle leur fournit un signal d’alarme de leur rythme cardiaque: le problème est que, même si on le ressent pas, le coeur bat, heureusement!

 

3 – LA MAIN DROITE :

La poignée , mal conformée, écrase le creux de la main.

Causes: main crispée, poignée trop grosse, mauvaise prise en main, mauvais réglage de poignée.

 

4 – L’ABDOMEN :

Concerne principalement les tireurs corpulents: la position comprime l’estomac, qui répercute alors les battements du coeur. La même sensation peut être retrouvée après un bon repas. . . . Parade: basculer le corps vers la gauche, écarter le genou droit, et/ou bannir le repas gastronomique ou les boissons gazeuses avant la compétition!

 

5 – LE COTÉ GAUCHE :

Une position trop écrasée transmet également les pulsations à l’ensemble du corps. Il est alors nécessaire de relever la position ou de limiter la bascule à gauche, avec les inconvénients signalés au mark 4.

 

En dehors des corrections propres à chaque cause, il existe un certain nombre de possibilités de contrôle de l’activité cardiaque, en particulier le Training Autogène, différentes méthodes de relaxation, la Sophrologie, le Yoga, voire la simple autosuggestion.

 

La correction médicamenteuse est souvent évoquée, voir même conseillée par des entraîneurs, par exemple par anxiolytiques: elle est inadaptée et plutôt mauvaise pour les résultats en cible, car ces médicaments détériorent toujours la coordination neuro–musculaire. De plus, les conseilleurs ne vous veulent pas toujours que du bien, car en dehors des effets particulièrement néfastes sur la santé, ces produits sont prohibés par les lois antidopage (ceci entraînant cela!)...

 

LA RESPIRATION

La respiration pose un certain nombre de difficultés au tireur, difficultés dont il est la plupart du temps inconscient. Classiquement, il est d’usage de dire que la respiration du tireur doit être calme et régulière (ben voyons!). En fait, dans ce cas précis, la respiration est juste suffisante pour assurer l’oxygénation des tissus, en particulier du cerveau et de l’œil. Il est donc impératif d’assurer un contrôle conscient de la respiration selon des modalités précises.

 

Dans la prise de position, la respiration reste calme et régulière, faci­lite le placement.

 

Une fois la position vérifiée, le tireur réalise deux ou trois inspirations profondes, l’expiration se faisant en relâchant encore plus le corps. L’expiration peut s’accompagner d’une pensée positive par rapport à la séquence de tir ou au relâchement. Cette «fonction soupir» est physiologique et permet de déplisser tous les alvéoles pulmonaires.

 

Pendant la phase de tassement, la respiration redevient calme et inconsciente.

 

Pendant la visée proprement dite, l’apnée peut durer 5 à 8 secondes, le blocage devant être le plus court possible car l’anoxie induit rapidement une baisse de l’activité neurologique (vision, sensibilité, concentration), et entraîne un lâcher prématuré, tardif ou mal réalisé.

 

L’apnée peut être réalisée en inspiration ou en expiration.

 

La respiration reprend dès que la tenue est suffisante, permet ainsi une annonce efficace.

 

La respiration diaphragmatique est la plus efficace, elle autorise une bonne stabilité et une détente musculaire satisfaisante.

 

Quand vous aurez envisagé – et pratiqué – tout ce qui précède, vous serez à 20 % des capacités d’un bon tireur. A condition de savoir choisir et entretenir votre matériel, sélectionner des munitions adaptées et vous préparer mentalement, vous pouvez espérer glaner sur les 80 % restant pour atteindre régulièrement le niveau national. Bon courage, c’est loin d’être impossible!

 


Dernière modification : 30/05/2006 : 04:34