Les conditions

TIRER AVEC DU VENT

80 % des matches se tirent avec du vent, ce qui peut aller du vent léger, faisant à peine frémir les fanions, jusqu’à la tempête d’équinoxe ou l’orage d’été. La situation n’est pas désespérée si cette éventualité a été envisagée systématiquement à l’entraînement.

 

Un vent latéral de 2 m.s–1 vous fait sortir du 10 avec certaines munitions à faible densité de section ou à faible coefficient balistique, a fortiori avec le .22 LR.

 

CLASSEMENT PAR DÉRIVE CROISSANTE

à 300 mètres pour vent latéral de 10 km/h

Sachant que l’impact de la balle se trouve déviée en cible sur l’axe 10 h. / 4 h., le vent donnera donc toujours une résultante transversale et verticale qu’il sera nécessaire de corriger selon les situations.

 

  1. les vents de face et vents arrières ne font pas dévier la balle, sauf tourbillons. Selon la configuration du stand, des ajustements en hauteur seront parfois nécessaires.
  2. les vents transversaux 9 h. / 3 h. ont l’effet maximal.
  3. les vents des autres axes ont un effet d’autant plus important qu’ils se rapprochent de la transversale :
    - 2/3 de la puissance pour 10, 2, 4 et 8 h.,
    - /3 de la puissance pour 1, 5, 11 et 7 h.
  4. Le vent le plus près du tireur a le plus d’effet sur la balle, cet effet décroît lorsque l’on se rapproche de la cible. En gros, l’effet est donc inversement proportionnel à la distance.

 

L’influence du vent sur la balle sera donc variable selon les situations. Ces variations dépendront de la force, de la direction, et de la partie du stand sur lesquelles elles agissent.

 

CONDUITE À TENIR :

La conduite sera variable selon votre habitude à tirer dans le vent et la situation. Il n’y a donc pas de réponse type. Il faut anticiper dès les essais.

 

  1. Tirer à vent constant: soit le vent est régulier, soit on choisit une situation fixe (fanion au même angle). Il faut savoir que le vent monte vite, et descend lentement. La situation de descente est donc plus favorable dans la recherche de la régularité, ce qui implique également de tirer les deux yeux ouverts.
  2. Avant de tirer, observer les fanions (cycles de vent, tourbillons, etc), repérerez d’autres indicateurs (arbres en arrière–plan à Bordeaux, coquelicots à la SMOC...). Lors du tir, écouter les cycles de tir: si personne ne tire, c’est probablement qu’il y a une raison!
  3. Tirer à «vent nul»: attendre les accalmies, si l’on n’est pas pressé... et tirer vite aux moments favorables.
  4. Tirer en corrigeant, après avoir testé. C’est une solution très efficace, à condition de ne pas se mélanger dans les clics. Il importe donc de savoir zéroter, et de pouvoir s’y retrouver si les conditions changent.
  5. Tirer en contrevisant. A travailler à l’entraînement, c’est la solution royale !

EN GÉNÉRAL :

  1. S’entraîner avec du vent!
  2. Si on n’a pas de vent, rien n’empêche de contreviser à l’entraînement.

 

LE MIRAGE

Le mirage se manifeste par un miroitement qui a pour spécificité de déplacer l’image du visuel (image optique virtuelle) dans une certaine direction. Le tireur est leurré par cet arte–fact, et lâchera son coup en décalage avec la cible (position réelle). Plus le temps sera chaud, plus le mirage sera perceptible. En cas de temps humide, le mirage sera majoré par une brume de sol faussant la perception visuelle.

 

Le mirage se déplace dans la direction du vent, et l’impact sera donc décalé dans cette direction.

 

  1. Sans vent, le mirage est «bouillonnant», et l’image s’élève verticalement, le tir sera donc plus haut.
  2. Avec du vent, le mirage se déplacera en vagues ondulantes :
  3. Le mirage accentue l’effet du vent: le mirage agit sur la visée, le vent sur la balle.

La correction doit donc tenir compte à la foi du mirage et du vent.

 

L’observation du mirage se fait à travers le dioptre (l’image du visuel apparaît floue et déformée) et au télescope légèrement déréglé en avant de la cible.

 

Le vent à prendre en compte est le vent du premier tiers du pas de tir.

 

Par vent faible, le mirage bouge avant le fanion.: rien n’est simple et tout se complique!

 

TIRONS SOUS LA PLUIE...

Situation désagréable, le tir sous la pluie peut amener d’excellents résultats si l’on s’est entraîné à cette éventualité.

 

  1. Dicton de marin: « Petite pluie abat grand vent » En tenir compte pour d’éventuelles corrections, ou pour patienter pendant un match.
  2. Le tir peut varier en élévation en raison de l’humidité et de la mauvaise qualité de la lumière.
  3. Si la pluie est fine et régulière, la lumière est régulière: c’est excellent pour le tir (et donc pour le moral d’un tireur averti!).
  4. La pluie poussée par le vent peut balayer le pas de tir: attention au matériel, surtout le télescope (sacs plastiques + élastiques) et portez un chapeau à larges bords (lunettes et dioptre).
  5. Pensez à ouvrir le diaphragme pour obtenir une image de visée plus claire. En contrepartie, vous perdrez de la profondeur de champ, et faites donc des visées courtes. Mais comme la luminosité est moindre, vous essayez de viser mieux et plus longtemps: c’est un cercle infernal.
  6. La pluie est un excellent indicateur de vent, plus sensible que les fanions.
  7. Ne vous démoralisez pas, vos concurrents sont (au moins) aussi gênés que vous, et même plus s’ils n’ont pas anticipé à l’entraînement.

 

CHECK – LIST

  • Je suis prête et complètement relâché
  • Mon épaule droite est détendue
  • Mon bras gauche est détendu
  • Ma main droite est fermée légèrement
  • Je prépare la détende
  • Mon guidon est centré dans le dioptre
  • J’inspire
  • Je vérifie hauteur et direction
  • J’expire
  • La bouche du canon est immobile
  • Je vois le visuel bien centré, bien noir et bien rond

(Je tire un dix . . . . . . . . . . . )

  • Je tiens et je cligne des yeux
  • Je reprends ma respiration
  • J’annonce

...et je recommence!

à réciter tous les soirs au coucher...


Dernière modification : 30/05/2006 : 04:37