Le supermarché n'avait pas encore ouvert ses portes en début de matinée mais devrait accueillir sa clientèle à partir de 11h00.
Les motivations derrière cet acte ne sont pas encore établies. Dans une réaction, Delhaize a souligné "une situation potentiellement très dangereuse". "Des membres du personnel étaient déjà présents dans le magasin et le bâtiment abrite également des logements aux étages supérieurs", a expliqué son porte-parole, Roel Dekelver. "La situation aurait réellement pu mal tourner." L'entreprise a ajouté collaborer pleinement à l'enquête et avoir fourni les images des caméras de vidéo-surveillance à la police, afin d'aider à identifier les auteurs.
L'enseigne au lion est enlisée depuis six mois dans un conflit social, initié après l'annonce, le 7 mars, de son intention de franchiser ses 128 magasins qui ne le sont pas encore. Or, les succursales indépendantes relèvent d'une autre commission paritaire, ce qui signifie des salaires et conditions de travail moins avantageux.
Vendredi, la direction de Delhaize a soumis aux syndicats une nouvelle proposition offrant davantage de garanties et de mesures d'accompagnement pour les quelque 9.000 membres du personnel des 128 magasins. Toutefois, les syndicats socialiste Setca et libéral CGSLB ont rejeté les propositions avancées (une prime de 1.500 euros, complétée par 125 euros par année travaillée, ainsi qu'une indemnité unique de 145 euros pour la suppression d'une prime sectorielle). Le syndicat chrétien ACV Puls a, de son côté, indiqué vouloir poursuivre les négociations sur la proposition de Delhaize. Son pendant francophone, la CNE, doit encore s'exprimer publiquement à ce sujet.